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Le site d’étude se compose d’un ancien maillage bocager dont les prairies autrefois fauchées et pâturées se referment par le développement de ronciers et de ligneux (arbustes). Il couvre une surface de 4 hectares en périphérie directe de lotissements et d’habitats urbains denses. Un projet de logements individuels et d’habitats collectifs est en cours et l’objectif de la mission d’ECR Environnement était de réaliser un diagnostic écologique complet afin de préciser les enjeux écologiques faune/flore et la présence de zones humides au sein de cette emprise.

Des inventaires répartis sur l’ensemble d’une année ont été réalisés afin de tenir compte de la phénologie des espèces et de leur utilisation du site. En parallèle, un dialogue permanent a été mené avec le maitre d’ouvrage afin d’adapter le projet et d’anticiper d’éventuelles démarches associées à des enjeux écologiques réglementaires (méthodologie Eviter Réduire Compenser).

Escargot de Quimper (Elona quimperiana), un mollusque protégé assez fréquent dans le Finistère – Photographie prise sur site ECR Environnement

Les premières prospections (en fin d’hiver/début du printemps) se sont concentrées sur la pose de plaques à reptiles (insolariums artificiels) dans les habitats de transitions également appelés écotones. Cette méthode efficace fut couplée dès la fin du mois de mars par une recherche active à vue des individus si possible lorsque la météorologie est marquée par des éclaircies. En complément, un premier passage nocturne a été mené par temps pluvieux afin de rechercher les amphibiens reproducteurs gagnant leurs zones de reproduction aquatiques ou déjà présents dans ces dernières.

Les arbres n’ayant pour beaucoup pas encore acquis leur feuillage à cette période, une prospection détaillée fut menée afin de détecter d’éventuelles traces de coléoptères saproxylophages et de gîtes arboricoles utilisés par les chiroptères (chauves-souris). Il peut alors s’agir d’une d’écorce décollée ou d’une ancienne loge de pics.

Dès le début du mois d’avril, des inventaires des oiseaux nicheurs ont été réalisés suivant le protocole IPA qui intègre des points d’écoute et des transects. A cette période, le but est de réaliser un comptage à vue et à l’ouïe des individus cantonnés. Ces inventaires avifaunistiques doivent permettre de localiser préciser les nids et les habitats d’intérêt des espèces à enjeux. Au cours du mois de mai et jusqu’à la première décade de juin, d’autres passages sont programmés afin de maximiser les probabilités de détection des espèces plus tardives (notamment les migratrices trans-sahariennes).

Durant cette même période estivale, la cartographie des habitats (végétations) et l’inventaire de la flore ont été réalisés. Une liste des espèces floristiques a été dressée avec une attention particulière sur les espèces rares et/ou menacées. Le contexte urbain favorisait la présence d’une diversité importante d’espèces végétales ornementales dont certaines sont qualifiées d’exotiques envahissantes. Ces espèces très compétitives telles que le Buddleia de David (Buddleja davidii) ou la Renouée du Japon (Reynoutria japonica) ont été localisées afin de pouvoir mettre en place une gestion spécifique avant le démarrage de la phase chantier.

Les chiroptères ont fait l’objet de juin à début octobre de plusieurs nuits d’écoute passives réalisées au moyen de l’utilisation d’enregistreurs de type SM4 bats disposant dans de sites stratégiques permettant d’appréhender l’occupation du site et le peuplement chiroptérologique.

Dès le début du mois de septembre et jusqu’à la mi-novembre, des prospections dédiées aux oiseaux migrateurs postnuptiaux se sont succédé dans le temps. A cette même période et à la faveur de douces pluies automnales, un inventaire nocturne dédié à l’Escargot de Quimper (Elona quimperiana) a été réalisé. Ce petit gastéropode protégé est bien réparti dans le Finistère et une population comprenant des juvéniles et des adultes a ainsi été observée. Cette même sortie a également permis de détecter un amphibien protégé, la Salamandre tacheté (Salamandra salamandra).

Les inventaires se sont poursuivis au début de l’hiver avec des sorties dédiées aux oiseaux hivernants ainsi qu’avec le relevé de deux pièges-photographes placés sur des couloirs de passage de mammifères terrestres. Ces derniers permettent de filmer ou photographier sans les déranger les espèces terrestres aux affinités nocturnes dont généralement seuls des indices (fécès, empreintes, etc) témoignent de leur présence.

La finalité de ces prospections et du rapport associé s’est traduite par des propositions concrètes concernant la prise en compte des enjeux observés au regard des obligations réglementaires de l’autorité environnementale afin de concilier urbanisation et environnement.

L’Orvet fragile (Anguis fragilis), l’une des espèces de reptiles détectées – Photographie prise sur site ECR Environnement

Vous avez des questions concernant ce projet ou souhaitez un devis, contactez-nous : brest@ecr-environnement.com / 02 98 46 34 32

 

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